Prime de 183€ : Les soignants dénoncent une situation ubuesque
La colère gronde et les grèves se multiplient partout en France chez les soignants travaillant notamment dans le secteur du handicap. En effet, ces derniers sont les grands oubliés du Segur de la Santé organisé par le gouvernement durant l’été 2020. À cette occasion, une prime mensuelle de 183€ avait été actée pour 1,5 million de soignants relevant de la fonction publique et non pas pour les soignants financés par les conseils départementaux.
Hier, mardi 5 octobre de 13h15 à 14h15, les salariés du Foyer d’Accueil Médicalisé « Mas Léocadia » à Aubignan ont effectué une grève d’une heure. Au sein de cet établissement, il y a des personnels qui effectuent les mêmes missions, qui possèdent la même fiche de poste, les aides soignants bénéficient de la prime mensuelle de 183€ alors que les aides médico psychologiques qui n’ont pas un salaire élevé sont exclues de ce dispositif.
Ces soignants, sans distinction de statut, ont été solidaires et exemplaires durant chacun des confinements, ils sont soumis à la même obligation vaccinale pour travailler, les uns ont la prime mensuelle, les autres ne l’ont pas. Cette inégalité génère des tensions au quotidien entre les différents professionnels mais également avec la direction de l’association l’APAJH qui gère l’établissement.
Les représentants du personnel souhaitent se faire entendre et dénoncent cette situation ubuesque qui met en lumière le fonctionnement bureaucratique de notre système de santé. Ils ont bien sûr interpellé leur direction mais aussi le Député Julien Aubert. Ils vont désormais solliciter le Département pour trouver une solution.
Dix organisations professionnelles ont écrit début septembre aux Présidents des conseils départementaux. Ce dossier est sur la table.
