Uroboros, la marque qui redonne vie aux vieux vêtements

Écrit initialement ouroboros, ce symbole international ancestral représente un serpent qui se mord la queue. C’est en fait le symbole d’un cycle, quelque chose qui meurt et renaît. Rien ne pouvait mieux coller au concept de la nouvelle marque d’upcycling marseillaise Uroboros, créée par Thibaut Jacquereau.

« J’adore la sape depuis toujours »

Originaire du Pontet, Thibaut a hérité d’une fibre artistique et a évolué avec des références culturelles très éclectiques qu’il doit à sa maman ivoirienne et à son papa originaire du Nord de la France. Ayant un attrait pour le dessin depuis tout petit, il a démarré sa carrière artistique il y a quelques années en tant que tatoueur sous le pseudonyme de « Sankofa ».

« J’adore la sape depuis toujours, mais j’ai commencé à vraiment kiffer la mode lors d’un séjour à Londres. Là-bas, les sapes sont vraiment un moyen d’exprimer sa personnalité. Ça m’a donné beaucoup d’idées. Quand je suis rentré en France, j’ai eu besoin de concrétiser tout ça. »

« La production de vêtements consomme énormément d’énergie »

Une marque éthique, soucieuse de l’environnement et de l’humain

Installé à Marseille depuis quatre ans, c’est en septembre 2020 que Thibaut décide de lancer sa marque d’upcycling, Uroboros. L’upcycling c’est quoi ? : c’est l’action de redonner de la valeur à un objet dont on n’a plus l’utilité en le recyclant. Le principe de cette jeune marque de prêt-à-porter et d’utiliser des vêtements en bon état mais trop démodés pour être portés, pour les remettre au goût du jour grâce à des techniques de customisation et d’assemblage.

Uroboros propose également un service de customisation et de personnalisation sur mesure. Une marque donc centrée sur l’importance de produire de manière éthique et dans le respect de l’environnement et de l’humain.

73% des vêtements fabriqués finissent

leur vie en décomposition

Lorsqu’on demande à Thibaut si les grandes enseignes devraient selon lui se concentrer davantage sur le reconditionnement de produit et le recyclage de matériaux il répond : « Pour des raisons environnementales oui, la production de vêtements consomme énormément d’énergie. Mais le point le plus important pour moi reste les populations qui souffrent de mauvaises conditions de travail. Personnellement, je trouve qu’il y a beaucoup d’hypocrisie dans le domaine du prêt-à- porter…Nous sommes tous prêts à dénoncer le travail forcé des Ouïghours par exemple, mais on voit toujours des files d’attentes interminables devant des grandes enseignes comme Zara et Nike… »

Seul au démarrage dans son projet, Thibaut affirme qu’il n’en serait pas là sans son couturier et toutes les personnes bienveillantes qui lui apportent conseils et soutien. C’est grâce à ses diverses rencontres et collaborations avec d’autres artistes de la région qu’il puise son inspiration et développe ses idées pour la confection de ses pièces recyclées, uniques et décalées.

Pour retrouver la collection d’UROBOROS ou créer son vêtement personnalisé :

Site internet : www.uroborosupcycling.com Instagram : @uroboros.up

Quelques chiffres :

  • Aujourd’hui et à l’échelle mondiale, moins de 1% des vêtements est recyclé.
  • 73% des vêtements fabriqués finissent leur vie en décomposition dans une décharge où ils libèrent du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre majeur (Source : Enquête Marie-Claire)
  • H&M souhaite devenir 100% circulaire et éco-responsable d’ici 2030 (coton bio, polyester recyclé).
  • Inditex et ses 8 marques propres dont Zara, Massimo Dutti, Pull&Bear et Berschka, produit chaque année 948 millions de vêtements, soit 50 000 produits différents. (Source : Enquête Marie-Claire)
  • La marque Vinted spécialisée dans la seconde main enregistrait en 2019, 1,3 milliard d’euros de volume d’affaires dont 700 millions et 800 millions d’euros en France. (Source : Enquête LSA)
  • 10 millions de Français utilisent le site Vinted.

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