David Fournier : « Je connais Benoit Payan depuis le Mouvement des Jeunes Socialistes »

Récemment, le socialiste Benoit Payan a été élu Maire de Marseille. Un avignonnais connait très bien le nouveau premier magistrat de la cité phocéenne, il s’agit de David Fournier, l’adjoint au maire d’Avignon. Nous l’avons rencontré…

« Benoit faisait partie des jeunes que l’on suivait sur la Région »

Bonjour, Benoit Payan est le nouveau Maire de Marseille. C’est un socialiste que vous connaissez très bien, racontez-nous.

En effet, je connais Benoit depuis le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) et l’adolescence.

Lorsque j’étais Délégué Régional PACA de ce Mouvement, Benoit faisait partie des jeunes que l’on suivait sur la Région. Sous la houlette de Pierre-Alain Cardona, le MJS 13 avait des jeunes prometteurs. Dès son arrivée, Benoit avait l’envie de s’investir pour la chose publique, de prendre des responsabilités.

Il a de suite été très actif. Il a refondé alors le courant Fabuisien au MJS 13, puis sous la Direction de Benoit Hamon, la nouvelle Gauche, il a intégré le Bureau National des MJS. Il a ensuite travaillé avec Michel Vauzelle à la Région puis avec Marie Arlette Carlotti dans un Ministère.

Il a enfin intégré le conseil municipal de Marseille pour devenir le meilleur adversaire de Jean-Claude Gaudin. Nous avons à ce moment-là échangé ensemble. Je lui ai dit de continuer comme il le faisait et que j’étais fier de lui.

« J’ai toujours été révolté par l’injustice »

Durant de nombreuses années, vous étiez à la tête du courant Utopia, situé à la gauche au sein du PS. C’est ce militantisme qui a façonné votre engagement ?

Je suis même un des membres fondateurs du courant Utopia. On voulait apporter autre chose, avoir des réflexions permanentes, adapter l’idéologie socialiste en fonction de l’évolution de la société, des idées novatrices sans être sclérosé intellectuellement par toute forme de murs que constituent la vie à 2000 à l’heure, les médias d’actualité en continue et tout ce qui peut nuire à la réflexion. C’est une parti de mon engagement.

Cet engagement est permanent depuis mon plus jeune âge. J’ai toujours été révolté par l’injustice. Je me retrouve totalement dans les propos de Stéphane Hessel qui écrivait : « indignez-vous ». J’ai toujours préféré Voltaire à Rousseau car il n’a jamais cédé intellectuellement, j’ai toujours en mémoire la mort de Malik Oussékine qui m’avait révolté et me révolte encore. On dit à juste titre que ce sont les actes qui définissent la personne que l’on est. Mon engagement constitue la continuité de mes pensées.

D’autres quadragénaires du mouvement sont désormais aux responsabilités dans de grandes villes et Régions en France, je pense au Maire de Montpellier notamment. Y-a-t-il des contacts entre vous et des possibilités de mener des actions communes ou au moins d’échanger vos expériences ?

Oui de nombreux quadragénaires ont accédé aux responsabilités.

Dans notre Région, lors de mon passage au MJS, j’avais à mes côtés Pierre-Alain Cardona qui est un formidable acteur associatif à Marseille, Benoit Payan, bien sûr, Razzi Hammadi et Julie Sommaruga qui ont été députés, ainsi que Rafika Rezgui, aujourd’hui Maire de Chilly-Mazarin. Au Niveau National, j’étais avec Benoit Hamon, Régis Juanico député de Saint-Etienne, Jérome Saddier président National du Crédit coopératif, Mathieu Klein, maire de Nancy, Johanna Rolland, Maire de Nantes, et bien sûr Hussein Bourgi sénateur de l’Hérault, Renaud Calva Maire de Jacou et vice-président du CD 34 avec Mickael Delafosse Maire de Montpellier.

« Ma vie est un engagement »

Et tant d’autres… Nous nous sommes tous connus jeunes. Ce sont des liens indéfectibles. Notre génération est en train de prendre des responsabilités, ses responsabilités. C’est une bonne chose, un renouvellement salvateur, tout comme Olivier Faure qui était à Forum (courant de pensée Rocardien). Nous nous sommes tous construit petit à petit, sans sauter d’étapes. Nous sommes donc solides politiquement avec des fondations intellectuelles.

Nous échangeons avec certains et même allons poser les bases d’actions communes à travers certains organismes (crédit municipal entre autres). J’ai indiqué à Cécile Helle, que je connaissais bien Mickael Delafosse et Hussein bourgi et elle serait très heureuse de les rencontrer. Malheureusement la crise pandémique nous retarde pour tout cela. Mais ce n’est que partie remise.

Vous avez été élu Président du District Grand Vaucluse de Football. Ça veut dire que désormais la politique passe au second plan ?

Ma vie est un engagement.

Quel que soit le lieu, mon investissement est passionné et au service des autres. Dans le football, que j’ai pratiqué à un bon niveau, je suis revenu à mes premiers amours pour essayer de sortir notre district d’un marasme certain. Avec la crise encore plus. Et même si on ne doit pas mélanger les choses, rien n’est incompatible.

Le point commun c’est d’être au service des autres. C’est ce que je fais.

Crédit Photo David Fournier : Mathieu Delranc

Crédit Photo Benoit Payan : Le Printemps Marseillais

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