Akim Rahmouni : « Attendons le verdict des urnes le 28 juin au soir, on ne sait jamais »
- 23 juin 2020
- Jamil Zéribi
- 7
Les hommes et femmes de l’ombre sont précieux pour accompagner les dirigeants politiques. Akim Rahmouni est l’un d’eux. Présent sur la liste de Michel Bissière, il est très apprécié pour sa connaissance des quartiers Avignonnais mais également pour sa pondération ainsi que pour sa plume fantastique. Il nous présente sa réflexion à quelques jours du second tour.
Après de nombreux engagements associatifs et citoyens, tu as accepté de figurer sur la liste d’ouverture de Michel Bissière. Pourquoi ce choix ?
Le choix d’accepter de figurer sur la liste de Michel Bissière vient d’une décision prise il y a maintenant deux ans : celle d’agir et de m’impliquer davantage là où j’avais seulement pris l’habitude depuis 2007 de me déplacer pour interviewer puis d’écrire dans les colonnes du Blog Des Avignonnais, d’InfoAvignon, de Médiaterranée et d’Avignon Post.
« La proposition de Michel Bissière est donc tombée à point nommé »
C’est ainsi qu’à partir de 2018, j’ai pu collaborer de façon bénévole à l’atelier d’aide et de soutien scolaire mis en place par le Football Club Avignon Ouest à Monclar. Et depuis la même année, j’anime à la Reine-Jeanne, en compagnie de Kader Neguaz, président de l’association « Mieux Vivre » et psychologue de formation, un atelier de santé mentale.
La proposition de Michel Bissière est donc tombée à point nommé et dans le sillage de cette volonté d’enraciner mon action dans le réel. Voici ce que j’écrivais au soir du 14 février après la présentation de notre liste « Avignon en Grand » à la salle des fêtes de la Mairie :
« La critique est aisée et l’art est difficile. Pendant treize années, confortablement installé derrière mon ordinateur, j’ai écrit et commenté sur ce qu’Avignon donnait à observer. Sa politique, son réseau social et solidaire, son tissu associatif, je les ai scrutés et j’ai rédigé ici pour dénoncer, là pour promouvoir. Aujourd’hui, mes ami(e)s, j’ai choisi la difficulté de l’engagement et je suis un des 53 colistiers d’Avignon en Grand…»
« J’ai participé à une dynamique d’équipe extraordinaire »
Comment juges-tu cette campagne et les résultats du 1er tour ?
J’ai fait tous les marchés, participé aux réunions publiques, distribué les tracts en bravant les avertissements de chiens peu enclins à me laisser approcher leurs boîtes aux lettres… Cela a été de beaux moments tant sont rares les occasions de pouvoir rencontrer et partager ainsi avec autant de monde.
J’ai surtout participé à une dynamique d’équipe extraordinaire. 53 colistières et colistiers capables de collaborer sans accrocs et de jouer collectif jusqu’au bout !
Avec Michel Bissière en tête du peloton, qui prend tout le vent de face, nous, derrière, nous n’avons pas eu tant à souffrir des turbulences. Et là, je dois lui reconnaître les qualités de courage et de pugnacité. Mais aussi sa capacité d’écoute et celle de savoir tenir compte de l’avis d’autrui avant de décider. Cela augure, en responsabilité, d’un mode de gouvernance capable de privilégier la concertation et le dialogue. Il sera un bon maire à la hauteur de l’homme qu’il est !
Je garde le sentiment qu’avant le 1er tour, cette campagne s’est déroulée sans trop d’invectives et de bousculades jusqu’au fameux sondage qui plaça Cécile Helle en tête des suffrages devant la candidate du Rassemblement National. Le résultat en a surpris plus d’un et la campagne connaissait ses premiers remous sans jamais devenir une tempête… La crise sanitaire du Covid-19 ayant surgi, figeant à la mi-mars la société et réduisant cette consultation électorale à un déplacement alors devenu, jusqu’aux urnes, terriblement périlleux.
Les résultats du 1er tour souffrent donc de cette abstention record mais ils sont tout de même ceux annoncés dans la presse fin février par ce fameux sondage si controversé alors que le coronavirus n’était qu’un bruit de fond au journal télévisé ! La « prime au sortant » semble avoir prévalue.
Michel Bissière a refusé de façon catégorique la proposition d’alliance du Rassemblement National et a maintenu sa liste pour ce deuxième tour. Quelles ambitions avez-vous pour ce second tour ?
Quand, en décembre 2019, j’ai rencontré Michel, le refus d’une alliance avec le Rassemblement National a été la condition pour que j’accepte de rejoindre sa liste. Et, malgré les sollicitations de l’extrême droite, il a tenu sa promesse. Je m’en réjouis.
« Attendons le verdict des urnes le 28 juin au soir, on ne sait jamais »
C’est dans ce contexte bien particulier de distanciation sociale et de gestes barrières à respecter, que nous devons continuer de sensibiliser et de convaincre le plus grand nombre. Ce n’est pas facile, mais à contexte inédit, résultats inédits ! Attendons le verdict des urnes le 28 juin au soir, on ne sait jamais.
Ce qui est important à signaler, c’est qu’il s’est organisé une équipe avec laquelle, quelle que soit l’issue du scrutin, Michel Bissière continuera d’entretenir les liens d’une étroite collaboration. Dans les rangs de la majorité ou dans ceux de l’opposition, ce sera une équipe soudée et travailleuse capable de se saisir des dossiers dès le lendemain de l’élection.
Souhaites-tu continuer de t’investir dans la vie politique locale après ces municipales ?
Je ne me refuse rien et si la santé suit… tout le reste devient alors possible !
Crédit Photo : Najim Barika
- 23 juin 2020
- Jamil Zéribi
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