Jef, on ne t’oubliera jamais
- 30 mars 2020
- Jamil Zéribi
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A R T I C L E – L’information a été diffusée hier en fin de journée par le Président de l’assemblée nationale puis dans la soirée par un communiqué de presse de son assistante parlementaire, le Député de la 1ère circonscription de Vaucluse, Jean-François Cesarini est décédé des suites d’un cancer, il avait 49 ans. Les membres de l’équipe d’InfoAvignon se joignent à moi pour présenter nos plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Jean-François.
C’est avec une grande émotion que je rédige cet article car pour moi Jean-François Cesarini, ce n’était pas le député, c’était Jef, le copain de 20 ans. Il avait appris son cancer juste après sa victoire aux législatives en 2017, suite à une hospitalisation pour une opération de l’appendicite.
Un signe pour cet hyperactif, passionné de politique et passionné surtout par sa ville, Avignon.
Jef était disponible, toujours à l’écoute des projets qui pouvaient avoir du sens et faire bouger son territoire. Attaché à ses origines modestes, il était un fervent défenseur des valeurs républicaines, il se mobilisait régulièrement pour soutenir des avignonnais qui avaient besoin d’un coup de pouce, ici un étudiant, là une association ou une entreprise. Ouvert, brillant et très intuitif, il sentait rapidement les opportunités et les connections à mettre en oeuvre pour générer de la valeur collective.
Dès l’apparition de la maladie, il avait osé dévoiler ses cicatrices intimes liées à son histoire personnelle. Le charisme qui le caractérisait a alors laissé place à la fragilité et à la vérité des sentiments. Il avait besoin d’exprimer ce qu’il ressentait à travers de longs textes sur sa page Facebook.
Pour autant, Jef a gardé la force de se battre pour ses convictions politiques, il était partout, sur tous les fronts. A la télévision, dans la presse, dans les commissions à l’assemblée nationale, dans l’hémicycle, à Avignon sur le terrain… Une générosité, un besoin d’exister, de vivre, de convaincre et de séduire, à l’excès parfois. Pour beaucoup, Jef apparaissait puissant et invincible.
C’est cette hyperactivité qui a rendu son décès brutal, injuste et d’une tristesse absolue.
Jef, je t’ai aimé, je t’ai détesté parfois, je n’ai sans doute pas eu les mots pour te dire combien j’admirais ton talent, ta force et ta fragilité. Tu vas me manquer, tu vas nous manquer, tu vas manquer à ta ville, tu avais encore tant de choses à faire.
Comme un clin d’oeil, pour accompagner cet article, j’ai choisi une photo de toi sur le Pont d’Avignon. C’est Najim, notre ami qui a fait cette photo.
Même si c’est terrible de partir si jeune, la vie continue mon frérot. On t’aime, repose en Paix, on ne t’oubliera jamais.
- 30 mars 2020
- Jamil Zéribi
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