Consommation: L’écologie au centre des préoccupations des français
Octobre 2019, l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) a sorti une étude ciblée sur les aspirations sociétales des français et par conséquent sur leurs tendances de consommation. Une enquête dense, qui nous apprend notamment que la première préoccupation des français est aujourd’hui l’écologie.
L’ObSoCo a fait paraître ce mois-ci une étude* riche et pertinente, dans le cadre de l’Observatoire de Perspectives utopiques, sur les aspirations des français et par conséquence sur leur mode de consommation ou plutôt sur une « utopie de consommation ».
L’utopie écologique arrive en tête
Porté par le constat que « l’époque que nous traversons marque l’épuisement de l’utopie moderne », l’ObSoCo a pris le parti de sonder la population sur leur mode de vie idéal. De là se dégage trois axes, et trois tendances : l’utopie techno-libérale : où le monde poussé par le progrès et la science prendraient une trajectoire hypermoderne, l’utopie sécuritaire : nostalgique d’un passé idéalisé et méfiant de la mondialisation et des influences étrangères et enfin l’utopie écologique : aspirant à une société plus sobre qui tend à un retour à l’équilibre, et une consommation du « moins mais mieux ». C’est cette dernière qui arrive en tête de l’enquête.
Consommer moins mais mieux
Les Français seraient donc majoritairement préoccupés par les questions écologiques, envisageraient un avenir « plus sobre » et plébisciteraient une consommation moindre mais de meilleure qualité. Il est intéressant de noter la mutation actuelle des mentalités. Durant des dizaines d’années la tendance aura été à la croissance. Créer plus, consommer plus. Les industries sont évidemment en grande partie responsables de cette course à la croissance mais les consommateurs ont toujours en grande partie suivis.
Aujourd’hui la prise de conscience écologique et certaines aberrations économiques poussent la population à prendre du recul vis-à-vis de ce mode de vie. Ainsi comme le met en exergue l’ObSoCo, 56% des sondés préféreraient une baisse de la consommation pour en améliorer sa qualité. 86% estime même que l’on accorde trop d’importance à la consommation.
Concrètement, ces sondés plébiscitent un retour au local, aux commerces de proximité, à l’alimentation bio, au fait maison, un rejet des grands complexes commerciaux. On note également un mépris de la « consommation d’objets » auquel on préférera celle « d’expérience » (voyage, loisirs, sorties…)
Une tendance qui tend à se confirmer
Il est important d’indiquer que l’utopie écologique est encore plus populaire chez les 18-24 ans. Ce chiffre nous indiquerait donc une tendance qui tend à se confirmer. Les jeunes qui engendreront les mutations sociétales à venir seraient donc encore plus animés pour une consommation plus raisonnable et consciente.
Cette étude est pertinente tant elle amène à cerner les aspirations et les valeurs de la population. C’est une base de travail intéressante puisqu’elle met en lumière les mutations sociétales et les modes de consommation.
*Enquête en ligne auprès de 2000 personnes représentatives de la population de 18 à 70 ans.
