Paroles d’entrepreneur : Jean-Luc Angles, administrateur de la Fédération BTP de Vaucluse

Jean-Luc Angles dirige la Société SCV (Société des Carrières Vauclusiennes) depuis 1983. Administrateur de la Fédération du BTP de Vaucluse, c’est un entrepreneur impliqué. Il nous livre ici une analyse sans concession sur la situation des entreprises du BTP et des Travaux Publics.

PUBLIREPORTAGE – Entreprendre en Vaucluse – Couleur Medef

Vous évoquez souvent le sujet de la commande publique et tous les bouleversements qu’elle subit, notamment la baisse des dotations de l’état et la perte due à la loi LME par le département, de la compétence économique, cela vous inquiète t’il ?

Il est exact que nous sommes très attentifs aux budgets régionaux et départementaux ; la Fédération du BTP, dont je suis membre, nous accompagne et avec le président Jean Yves CHEMIN, nous sommes très vigilants sur l’aménagement du territoire et les grands projets qui n’en finissent pas de déraper.

La LEO qui végète depuis 30 ans, le TRAM qui a été réduit à peau de chagrin, l’aménagement du Rhône qui demeure une Arlésienne, même si la CCIT 84 a beaucoup œuvrée pour cela, lors de la mandature 2010-2016. J’ajouterai comme le répète avec bon sens un confrère entrepreneur : « un territoire n’est attractif que s’il est accessible ».

Administrateur de la fédération du BTP Vaucluse, de la FRTP Régionale; de l’UP-Medef 84 représentant la famille du BTP, membre élu à la CCIT 84, c’est du militantisme patronal, comment le vivez-vous ?

J’ai toujours pensé qu’être militant c’est d’abord être force de pro- position et je m’y emploie.

– Au BTP, premier employeur du département et acteur majeur de notre économie ou nous travaillons durement pour faire avancer les dossiers en multipliant les rencontres et débats avec les acteurs publics. Notre engagement qui naît dans une branche professionnelle est porteur de partage, d’échange et de solidarité, ce que beaucoup nous envie.

– A la FRTP, car à l’heure de la régionalisation il faut pouvoir défendre son territoire en s’impliquant en région. Nos CFA sont régionalisés, nos apprentis d’aujourd’hui sont nos compagnons de demain, nous devons être attentifs à ne pas perdre nos formations de proximité.

– A l’UP-Medef 84, aux côtés de celui qui, président du BTP en période de crise a su, en excellent fédérateur, réconcilier les différents syndicats professionnels d’entrepreneurs, et qui n’a rien lâché.

– Il a su insuffler cette dynamique au sein de l’UP, je me suis alors de nouveau engagé auprès de lui avec la même volonté, ne jamais rien lâcher, toujours dans l’intérêt collectif.

– Pour le citer « un chantier réussi, c’est celui réalisé dans les délais et sur lequel on ne revient jamais pour une intervention de garantie de parfait achèvement»

– Il a su le mettre à profit sur le chantier de reconstruction de l’UP-MEDEF 84 et conforte les propos du Président de la Fédération Française du Bâtiment qui vient de rappeler aux « 24H du bâtiment » le 6 octobre 2017, que nos présidents sont bons parce que nous veillons à ce qu’ils ne s’inventent pas un statut d’entrepreneur et que leur mandat est limité.

– Nos qualités d’hommes de terrain, travailleurs acharnés, doublées par nos capacités à réagir face à la complexité des normes et au travail collectif sur nos chantiers, sont très utiles à l’interprofession, où nous devons nous battre pour l’ensemble des métiers, l’entreprise au sens large, porteuse d’emplois et de richesses.

– La priorité étant notre position dans les mandats paritaires que nous devons porter d’une même voix sans jamais se les approprier.

Nous pouvons d’ailleurs regretter l’absence d’unité du monde patronal car ensemble nous sommes plus forts.

A la CCIT 84, nouvel élu catégorie industrie de cette mandature depuis novembre 2016, je peine à saisir les intentions de la gouvernance actuelle. Membre élu titulaire je me sens malgré tout inutile.

Homme du BTP, avec la réputation d’un franc parler qui vous caractérise dans ces métiers, pouvez-vous nous en dire plus ?

Vous avez raison, mais un simple constat est parfois plus fort que des mots. Il y a eu des élections, nul n’ignore les résultats de la liste que nous avons portée, arrivée en tête avec 17 candidats élus et qu’une alliance et le bénéfice de l’âge ont fait le reste.

Aujourd’hui un président est élu. Nous sommes élus, nous sommes légitimes.Pour respecter ces voies qui se sont manifestées et qui nous ont élus majoritairement, nous ne pouvons accepter ce qui nous est proposé. Nous avons plusieurs fois démontré notre engagement collectif. Cet engagement s’est construit sur un véritable projet élaboré en commun, que nous voulons porter et partager.

Nos idées et solutions sont celles de toute cette population d’entrepreneurs qui nous ont élus sur ce projet et qui attendent de le voir aboutir.

Nous soutiendrons ce projet dans un engagement « conjoint et solidaire » tel que nous le connaissons et pratiquons au BTP, car l’industrie reste un acteur majeur de l’économie de notre territoire avec le BTP, la métallurgie, l’agro alimentaire et bien d’autres professions, regroupés dans des familles professionnelles incontournables.

Notre situation géographique ne tolère aucune erreur stratégique dans la défense économique du département. Nos entreprises ont besoin d’être encouragées et accompagnées.

L’UP-MEDEF 84, l’UIMM, le BTP, les accompagneront….

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