La start-up bancaire « Compte-Nickel » débarque à Avignon

Dans le débat public, le terme « d’ubérisation » de l’économie prend de plus en plus de place. En effet, la nouvelle économie du numérique notamment permet l’émergence de projets innovants à forte valeur ajoutée qui bousculent totalement les modèles traditionnels de notre économie.

Construit sur les industries et les services fondés sur le salariat classique et le management vertical, la « vieille » économie fait face au Tsunami du digital.

Ici dans le domaine des transports avec Uber Pop ou Blablacar, ici dans l’hôtellerie avec Airbnb, dans le commerce avec Amazon, dans la vidéo en ligne avec Netflix, dans la téléphonie avec Free, dans le recrutement avec Monster, dans la musique avec Deezer ou iTunes.

Jusqu’ici, l’univers bancaire était épargné par les petits génies du numérique et des services. Sauf que depuis quelques semaines, la start-up Compte-Nickel propose un concept un peu fou qui risque de bousculer le marché bancaire.

En effet, lancé en février 2014 par deux amis, Ryad Boulanouar (informaticien) et Hugues Le Bret (ex Société générale, ex PDG de Boursorama),  la start-up Compte-Nickel compte déjà plus de 180 000 clients.

C’est très simple, vous pouvez ouvrir votre compte bancaire en 5 minutes chez un buraliste avec votre pièce d’identité et votre numéro de téléphone mobile, que vous ayez des ressources ou pas, un emploi ou pas.

L’ouverture de votre compte vous permettra d’avoir une MasterCard internationale pour 20 euros et un RIB afin de recevoir et d’émettre des virements. Compte-Nickel n’autorise pas les découverts et ne vous permet pas d’avoir de chéquiers. Vos frais de gestion s’élèveront à 35 euros par an en moyenne sans frais supplémentaires.

Agréé par l’ACPR, autorité indépendante adossée à la Banque de France, Compte-Nickel communique sur la promesse d’une banque de dépôt : votre argent est sur un compte sécurisé, personne ne spécule avec vos dépôts.

Enfin, un service en ligne est à la disposition des clients de Compte-Nickel.

Déjà présent à Monteux chez deux buralistes, depuis le 22 octobre il est désormais possible de tester cet « ovni » bancaire via un buraliste avignonnais agréé par la Banque de France situé au 27 rue St Michel. Contacté par notre rédaction, le buraliste St Michel affirme avoir ouvert 60 comptes en quelques jours.

Ce service bancaire ne cible pas uniquement les ménages modestes. Après avoir séduit 180 000 clients en quelques mois, la start-up souhaite partir à la conquête des clients professionnels et étudier le marché international…