Le Sénateur et Conseiller Général Alain Dufaut accueilli par notre Club des Partenaires
- 28 février 2015
- Jamil Zéribi
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Hier avait lieu au Novotel Avignon Nord le déjeuner mensuel de notre Club des Partenaires. Comme chaque mois, un décideur était invité à notre table pour présenter son parcours, ses projets et débattre avec des chefs d’entreprise du département. Cette fois, c’est le Sénateur et Conseiller Général, Alain Dufaut qui s’est plié à cet exercice à la fois formel et convivial.
Engagé dans la campagne des Départementales, Alain Dufaut a introduit son propos par une présentation de son parcours, il a évoqué les contours de son action de parlementaire et les principaux dossiers vauclusiens. Aménagement, développement économique, leadership politique, gouvernance, réforme des collectivités, crise de l’engagement, problématiques et atouts de notre territoire, durant plus de deux heures, il a abordé tous ces sujets sans langue de bois et en toute décontraction.
En préambule Alain Dufaut est revenu sur son parcours : « Ayant une formation de géomètre, je suis sensible à tous les sujets qui touchent le BTP et l’aménagement. Durant ma carrière politique, j’ai occupé des fonctions transversales qui me permettent d’avoir une analyse précise de la situation. Notre ville et notre département ont des atouts formidables. Partout où vous allez, les gens connaissent Avignon. Il faut profiter de cette notoriété. »
Pour autant, ces 30 dernières années, notre ville n’est pas parvenue à se hisser au niveau des villes comme Montpellier ou Aix en Provence, il a une explication à cela ? « Idéalement placée entre le Gard, les Bouches du Rhône et l’axe rhodanien, la première erreur historique est d’avoir fait la jonction de l’A7 et de l’A9 à Orange et non pas à Avignon. Nous avons perdu là une part importante de notre attractivité. Toujours pour la partie aménagement et transport, l’absence d’une liaison Est Ouest (LEO) est préjudiciable pour le développement économique mais aussi pour les habitants de la Rocade qui vivent dans des conditions difficiles au milieu d’une circulation incessante. »
Il affirme sans détour que l’état a abandonné le Vaucluse sur ce projet alors que les autres collectivités avaient accepté de participer à son financement : « La voix de notre département n’a pas été entendue, à l’instar d’Alain Juppé ou de Georges Frêche, le leadership est important pour défendre notre territoire et aller convaincre dans les Ministères. C’est dans ces moments qu’on se rend compte qu’un mandat local et un mandat de parlementaire sont très importants pour dénouer des situations difficiles. Quand on est au sommet de l’exécutif départemental et local, il faut se battre sans cesse pour défendre les atouts et l’attractivité de son territoire. »
Celui qui a été élu et réélu depuis plus de 20 ans, Sénateur et Conseiller Général fait des propositions concrètes : « Pour finir les travaux de la LEO entièrement, les financements publics étant ce qu’ils sont, il faudra sans doute passer par une concession. Une étude avait été faite sur un péage à 1 euro seulement aux entrées, il permettrait en 10 ans de financer les travaux. »
Quelles sont ses propositions pour attirer des entreprises dans le Grand Avignon ? « Il faut davantage de coopération entre les acteurs politiques, économiques, les chercheurs et l’université sur le terrain, l’exemple d’Agroparc est une réussite. Je rappelle que cette zone comme celle du Pont des Deux Eaux qui est un modèle d’habitats mixtes, de commerces et de services publics a été initiée par l’équipe de Jean-Pierre Roux dont je faisais partie. »
Sur le dossier de Courtine qui semble mobiliser Jean-Marc Roubaud et Cécile Helle, Alain Dufaut précise : « Il faudra convaincre le nouveau préfet de lever les contraintes techniques (PPRI) pour pouvoir faire sortir de terre un projet en Courtine, il y a beaucoup de foncier, j’ai proposé il y a quelques années de faire un technopôle spécialisé dans la formation. A 2h40 de Paris, 1h de Lyon et 30mn de Marseille, nous pourrions attirer beaucoup d’entreprises. Il faut donner une identité forte à cette nouvelle zone. »
Pour conclure ce déjeuner, avant de débattre et d’échanger avec les chefs d’entreprise, nous sommes revenus sur le sujet des Départementales «Le Département est un échelon de proximité par excellence. Il faut le défendre car les zones rurales en ont besoin. Pour le défendre, il faut une gestion rigoureuse afin de se créer des capacités nouvelles d’investissement. Les dotations de l’état ont chuté de 30 millions d’euros. En 2013, la Cour des Comptes a épinglé la gestion du Département et notamment les RTT pour un effectif qui s’élève à 2855 agents. Là comme ailleurs, il faut à la fois être sérieux dans nos dépenses et se démener pour développer l’attractivité du Vaucluse car cela permettra d’attirer de nouvelles ressources. »
A 14h, Alain Dufaut s’en est allé après avoir été applaudi par les chefs d’entreprise, heureux d’avoir pu échanger librement avec un élu de terrain, un parlementaire disponible et à l’écoute.
- 28 février 2015
- Jamil Zéribi
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